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[BIR] Une déconvenue n'arrive jamais seule

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Message par Yvain de Lugnan Lun 26 Oct - 22:09

Cela faisait des semaines qu'il avait écrit à sa cousine pour lui proposer une mission d'extrême importance et il n'avait toujours pas reçu de réponse, qu'elle soit positive ou négative. Qu'elle refuse ou qu'elle accepte, cela lui importait peu finalement, mais il s'attendait au moins à ce qu'elle lui répondee, avec le flegme légendaire dont elle faisait preuve certes, mais quelques mots lui auraient suffit. Alors dans le doute, ne voulant pas se donner de faux espoirs, il préférait en conclure qu'elle refusait de l'aider et qu'elle préférait le laisser se débrouiller seul avec son cousin, qu'elle n'avait strictement rien à voir dans cette histoire, que malgré sa beauté naturelle, elle était peut être un peu trop vieille pour réussir à le charmer et qu'elle s'essayait plutôt à attaquer des cibles plus faciles d'accès. Toutes ces hypothèses tournaient en boucle dans son esprit, ce qui rendait son air bien plus soucieux qu'à l'accoutumé. Il s'installa donc dans son fauteuil, l'air extrêmement pensif, réfléchissant à un plan B pour exterminer son cousin de la surface de la Terre. Enfin... Si ce n'est l'exterminer, au moins lui chier dans les bottes aussi bien que lui l'avait fait à une certaine époque, peut être même mieux que lui ne l'avait fait. Néanmoins, utiliser sa cousine était vraiment le plan parfait, et en trouver un autre en urgence ne lui plaisait guère. S'il n'aimait guère Rodrigue, il n'en restait pas moins très mauvais pour avoir des idées. Il avait déjà passé des semaines entières à méditer celle concernant Arambour... La façon de lui demander, la manière dont tout allait se dérouler, son tempérament très changeant, bref. Il avait pensé à tout, sauf à ce qu'elle refuse finalement. Dommage.

Et puis. Après quelques heures de tergiversations sans aucun résultat, il fut sorti de ses songes par... Quelque chose de différent. Lui, l'homme qui aimait la rigueur et le pragmatisme, quelque chose n'était pas comme d'habitude, et il s'en trouvait fort dérangé maintenant qu'il s'en était rendu compte : son épouse ne se trouvait pas sur le fauteuil face à lui, et son fils ne se trouvait conséquemment pas sur un tapis de sol en train de jouer avec ses figurines en bois. Même Elise n'était pas dans la cuisine... Seul Henri se trouvait là, dans le jardin, en train d'enlever toutes les feuilles mortes qui jonchaient le sol humide -ce qui rendait la tâche du ramassage encore plus ardue cela va sans dire-. Inquiet par ce changement si soudain, il se redressa vivement pour s'approcher de l'escalier avant de le grimper quatre à quatre. Il était peut être absorbé par ses pensées, mais il n'en restait pas moins à l'affût des bruits environnants, et en l’occurrence, il n'avait pas entendu son épouse sortir. De toute façon, elle ne pouvait pas sortir dans son état, et quand bien même elle le pourrait, elle l'aurait assurément prévenu. Il arriva donc devant la porte de leur chambre, le souffle presque coupé face à tant de bouleversements d'un seul coup dans sa pauvre vie... Dans l'encadrement de la porte, une main gantée posée sur la poignée, il resta coi -et l'air inquiet- en la voyant ainsi couchée au creux des draps. Mais pourquoi était-elle restée là aujourd'hui ? Il aurait pu l'aider à descendre si elle le lui avait demandé ! Voyons...
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Message par Anaïs de Lugnan-Vellini Lun 26 Oct - 23:13

Bien loin des préoccupations mystérieuses de son époux, Anaïs veillait jalousement sur sa santé et celle de son enfant à naître. Son ventre était si énorme qu'elle ne pouvait plus se déplacer comme elle le voulait, sous peine de s'épuiser pour rien. Georges avait eu le bon goût de voir le jour en avance, mais son petit frère ou sa petite sœur avait décidé de faire durer les hostilités. Les journées de la jeune femme se faisaient donc au rythme de ses lectures, de ses siestes et des nombreux coups de pieds que le bébé s'amusait à lui donner. Ainsi, chaque matin Anaïs priait intérieurement pour que l'accouchement se déclenchât dans la journée afin de ne pas avoir à se relever le lendemain en faisant la même prière. Hélas, les jours passaient et en dehors d'une fatigue croissante, rien ne semblait changer pour elle. Si bien qu'un beau matin, elle décida tout simplement de rester alitée pour économiser ses forces.

Pourtant, lorsque Yvain parut avec son air inquiet sur le seuil de la porte, elle releva le nez de ses draps et lui adressa un léger signe de la main pour lui montrer qu'elle allait bien. Avec lenteur la blonde s'appuya ensuite sur ses paumes pour se redresser et s'asseoir dans le lit. Jusqu'à ce jour, Anaïs s'était toujours appliquée à se coiffer pour ne pas paraître négligée en dépit de son état, mais la fatigue était telle que sa longue chevelure blonde cascadait sur ses épaules dans le plus grand désordre. Nul doute que le Lugnan allait lui pardonner cette entorse à l'élégance en raison de son état. En le voyant bloqué à l'entrée de la chambre, un petit sourire naquit sur le pâle visage d'Anaïs.


- Venez, ne restez pas planté là voyons. Suis-je si affreuse que vous ne voulez plus me voir ?

Sa voix s'était faite légèrement éraillée mais le ton restait ferme. Elle le voulait à ses côtés, afin qu'il la rassure. Car sa faiblesse commençait à l'inquiéter légèrement. Et si au moment d'accoucher ses dernières forces ne suffisaient pas ? L'enfant semblait lui en bonne santé, car les coups de pieds étaient nombreux, mais elle ? Après quelques secondes de flottement elle chassa cette idée de sa tête, se disant que quoi qu'il devait lui en coûter, elle allait devoir se battre pour mettre au monde cet enfant. Pour son époux. Et une fois ce dernier arrivé auprès de lui, la jeune femme prit l'une de ses mains, en retira le gant qui la recouvrait et la posa sur son ventre.

- J'aime beaucoup cet enfant. Mais s'il ne naît pas rapidement je pense que je vais l'extraire moi-même.

Anaïs avait ponctué sa phrase d'un sourire en coin. Ce petit sourire malicieux qui apparaissait de temps en temps quand elle s'essayait maladroitement à l'humour. Toutefois, elle trouvait ses jambes trop engourdies pour rester plus longtemps au lit. Aussi elle ajouta promptement :

- J'aimerais marcher un peu. Pourriez-vous m'aider ?

Les femmes portaient les enfants, les hommes soutenaient leur femme. Le partage des tâches était peu équitable, mais c'était finalement mieux que rien.
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Message par Yvain de Lugnan Mer 28 Oct - 15:16

Il redressa une narine et se fendit d'une moue dégoûtée en l'entendant dire qu'elle serait capable de l'extraire elle même si l'enfant ne sortait pas rapidement du cocon où il se trouvait. S'il s'essayait parfois à l'humour, le Lugnan n'en restait pas moins un spécimen dépourvu de second degré... Ainsi, toute blague aussi gore que celle que la Vellini venait de lui faire soit-elle... Était prise au premier sens du terme, le sourire de son épouse signalant qu'il s'agissait tout justement d'une blague ayant été complètement effacé de son champ visuel. Et donc suite à cette mine de dégoût, on put voir un air complètement désemparé, les sourcils courbés vers le haut et les yeux grands ouverts. Il retira lentement sa main du ventre de son épouse, comme s'il avait à faire à un monstre sanguinaire du même genre que sa cousine. Etait-ce seulement possible de sortir un bébé du ventre de sa mère sans que ce dernier ne l'ait décidé ? Voilà une chose dont il doutait fortement ; sinon, combien de femmes auraient atténué leurs souffrances en accouchant plus tôt que prévu ? Deux ou trois semaines de moins n'y paraissaient pas pour le bébé, mais pour la mère, c'était toujours ce temps de gagné...

Passée la stupeur, il cligna une fois des yeux, comme pour revenir au monde réel. Il l'avait entendu lui demander de l'aider à marcher un peu. Ce n'était guère étonnant après tout le temps qu'elle venait de passer alitée. Il se redressa donc sans faire d'histoires, laissant son gant sur les couvertures, avant de tendre ses deux mains à son épouse pour l'aider à se lever. Et c'est dans ces moments là qu'il aimerait être un homme fort, pour ne pas forcer comme un âne sur ses deux jambes pour ne pas tomber en avant alors qu'il n'a qu'une maigre femme à soulever. Puisque même enceinte, la Vellini restait tout de même relativement légère comparée à d'autres qui pouvaient prendre des livres et des livres alors qu'elles n'auraient qu'un enfant de six ou sept livres maximum à mettre au monde. Mais il le savait, sa femme était parfaite ! Et c'est avec un regard triomphant -à la fois parce que sa femme était parfaite et parce qu'il avait réussi à la lever sans trop montrer l'effort que cela lui avait demandé- qu'il tendit son coude à Anaïs pour qu'elle s'y accroche pour entamer leur petite promenade dans les corridors de la demeure. Et parce qu'il n'avait tout de même pas oublié la scène d'horreur qui s'était déroulée dans son esprit il y a quelques minutes, il hasarda un :


-C'était une blague. N'est-ce pas ?
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Message par Anaïs de Lugnan-Vellini Mer 28 Oct - 17:37

Le triomphe était bien plus modeste du côté d'Anaïs. Car dès qu'elle eut posé les pieds sur le sol, ses jambes furent parcourues de fourmis, trop engourdies après un si long temps passé sans bouger. Et son bras passé dans celui d'Yvain n'était pas de trop pour la soutenir. Chaque pas était lourd, mal assuré, et la jeune femme comprit qu'elle en était arrivée à un stade où elle n'allait plus rien pouvoir faire sans l'aide d'Yvain ou des domestiques. Anaïs détestait sa démarche et avait l'impression qu'elle pouvait basculer en avant d'un moment à l'autre. Pourtant, à ses côtés, Yvain semblait préoccupé par une toute autre chose. C'est ainsi que la blonde, concentrée sur la prudence qu'elle déployait à chacun de ses pas, tourna vivement la tête vers son époux quand il lui demanda si elle plaisantait. Yvain avait l'air soucieux et il fallut quelques secondes de réflexion à Anaïs pour savoir à quoi il faisait référence. Jusqu'à l'illumination divine qui manqua de la faire rire aux éclats.

- L'extraction ? Évidemment que c'était une blague. Vous ne pensez tout de même pas qu…

Anaïs n'acheva pas sa phrase car un événement très attendu, mais totalement soudain survint au même moment. Elle venait de perdre les eaux. Rien d'alarmant, elle le savait comme ce n'était pas sa première grossesse, mais il fallait qu'elle reste calme, car Yvain, lui, ne le serait sûrement pas. Tout juste resserra-t-elle son bras contre celui de son époux avant d'ajouter de but en blanc :

- Ramenez-moi dans la chambre. Et prévenez Élise. Ça a commencé.

Les contractions ne tarderaient pas à suivre et toute la maison allait se mettre en ordre de bataille pour la naissance du second enfant du couple. Henri se précipiterait pour aller chercher l'accoucheuse des environs, Élise ferait office d'assistante avec méthode, tandis qu'Yvain ferait sans aucun doute les cent pas dans la demeure en attendant de savoir si la fille qu'il espérait tant était enfin arrivée. Peut-être irait-il consoler le pauvre Georges qui, bien que tout petit, comprendrait assurément que quelque chose était en train de se passer. De son côté Anaïs allait devoir puiser dans les quelques forces qui n'avaient pas encore été dévorées par sa fatigue pour que tout se passe le mieux possible. Même si elle n'avait pas le contrôle sur tout et que la fatalité pouvait s'en mêler, pouvant faire pencher la balance tant du côté de l'allégresse que du côté du drame. Ce risque, toute femme enceinte le connaissait, sauf les plus inconscientes. Mais inconscientes ou non, la mort était toujours là à rôder quand il s'agissait de mettre au monde un enfant. Et tout le monde dans la maisonnée le savait...
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Message par Yvain de Lugnan Jeu 29 Oct - 19:53

Rassuré par le fait qu'il ne s'agissait que d'une simple blague qu'il n'avait évidemment pas comprise, il sentit soudainement ses jambes lui échapper lorsqu'il comprit que de l'aider à se relever avait lancé les hostilités. Il réussit néanmoins à se ressaisir in extremis, ce n'était pas le moment de faire tomber son épouse à plat ventre sur le parquet... On pourrait le poursuivre pour tentative de meurtre sur un nourrisson... Voire même de double tentative de meurtre si jamais la mère avait une mauvaise réception... Il cligna donc des yeux et bomba presque le torse, prêt à ramener sa dulcinée jusqu'à son lit pour assurer sa part du contrat. A vrai dire, sa part était tellement infime qu'il pouvait bien la faire correctement. C'est tout de même légèrement fébrile qu'il la raccompagna à la chambre, qu'il l'aida à s'asseoir sur le lit avant de ressortir à très grandes enjambées pour trouver Elise. Il s'était retenu de dire "Surtout. Ne bougez pas. Ma Dame. Je reviens. Tout de suite.". Comment aurait-elle pu bouger de toute manière ? Elle avait déjà dû lui demander son aide pour faire quelques pas, alors pourquoi essayerait-elle de s'enfuir ?!

Une fois en bas, il ne lui restait plus qu'à trouver Elise qui, évidemment, n'était toujours pas dans la cuisine. Malheur ! Il n'avait plus qu'une seule solution : Henri. Il ouvrit donc la porte menant au jardin sans même prendre le temps de se couvrir, laissant ainsi sa gorge en proie au froid.


-Henri ! Henri. Elise ? Où est-elle ?
-Au marché Monsieur... Pourquoi ? Un problème ?
-Un gros. Très gros. dit-il en faisant des rondeurs autour de son ventre comme si lui, était enceinte. Vous devez la trouver. Et vite !
-Vous êtes ballonné ? J'suis pas sur qu'Elise puisse vous aider Monsieur hein...
-Je ne suis point ballonné. Mais Anaïs. Elle. Elle se dégonfle.
-OH !

Et comme s'il avait eu une illumination, le gamin parti en courant vers le bourg du village, pour y dégoter Elise dans un premier temps, et tout ce qui pourrait lui être utile face à cette situation dans un second temps. Ceci ayant été fait, et n'ayant aucune l'intention de voir son épouse à l'oeuvre de peur de tourner de l'oeil, de vomir, bref, de la trouver beaucoup moins glamour qu'elle ne pouvait l'être, il referma la porte et prit la direction de la chambre de Georges. Il faudrait bien l'occuper pendant tout ce temps... Qu'il ne soit pas tenté de se rendre dans la chambre parentale et finisse traumatisé par le spectacle, bien qu'il y avait peu de chances pour qu'il s'en souvienne vu son âge.

[QUELQUES JOURS PLUS TARD]

Une fille. Il avait bel et bien eu une fille. Une fille dont il devait s'occuper presque autant que son fils depuis quelques jours vu l'état dans lequel ce petit monstre avait laissée son épouse. Il n'y avait guère plus que les périodes de repas de la petite qui étaient gérées par Anaïs, Yvain se trouvant bien sur dans l'incapacité notoire de le faire lui même. Fort heureusement, les bébés de quelques jours sont assez peu chronophages, leur seul problème étant qu'ils ont des horaires relativement instables, et que des réveils en pleine nuit étaient donc à prévoir. Aucun problème ! Il faisait des siestes méditatives, ce qui faisait qu'il n'était pas plus fatigué qu'à l'accoutumé. Mais aujourd'hui, alors qu'il veillait sur Georges du coin de l'oeil, qui n'arrêtait d'ailleurs pas de demander s'il pouvait aller voir sa soeur, il se mit à tousser et à renifler. Il leva les yeux au ciel, essayant de comprendre ce qui avait pu conduire à cette toux et il ne mit pas longtemps à comprendre d'où cela venait : sa petite sortie en chemise et avec un seul gant le jour de l'accouchement. Il plissa les yeux en soupirant légèrement avant de rapprocher son fauteuil de la cheminée. Heureusement, les coups de froid n'étaient pas transmissibles...


Dernière édition par Yvain de Lugnan le Dim 14 Fév - 18:32, édité 1 fois
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Message par Anaïs de Lugnan-Vellini Jeu 29 Oct - 22:33

Dans le même temps, dans la chambre parentale, Anaïs ouvrait enfin les yeux après de longues journées passées à somnoler, trop épuisée après l'accouchement. Au bout du compte elle n'avait presque pas vu sa fille, n'ayant jamais été assez consciente pour la regarder avec attention. Depuis quelques jours Élise s'était improvisée comme assistante pour sa maîtresse, l'aidant à nourrir Wilgeforte, à se nourrir elle-même et à se laver, avec bien des difficultés, Anaïs n'ayant à chaque fois qu'une envie : dormir. Même les cris du nouveau-né n'arrivaient pas à l'extirper de son état comateux. Mais cette fois, elle ouvrit les yeux en grand, comme si son corps sonnait la fin de ce repos forcé. Lentement elle se redressa, cherchant à deviner l'heure qu'il pouvait être en scrutant la fenêtre. Malheureusement pour elle, de son lit il lui était difficile de faire une bonne estimation à cause du temps a priori maussade. Une petite moue apparut sur son visage, d'autant qu'elle ne savait pas s'il était prudent de se lever d'elle-même, sans aucune aide.

Où était Yvain ? Comment allait leur fille ? Et Georges ? Ces questions assaillirent son esprit, la laissant un peu honteuse. N'était-ce pas la première chose à laquelle elle aurait dû penser en se réveillant ? Probablement. Mais à sa décharge, en dormant si longtemps elle avait perdu toute sorte de repère. Assise dans son lit, elle se demandait ce qu'elle devait faire. Se lever seule et s'apprêter afin de ne pas paraître trop laide devant son époux ? Ou lever la voix en espérant le faire venir rapidement pour qu'il ramène les enfants dans la chambre pour qu'elle les embrasse avant d'aller prendre un bain ? Car après avoir passé la main dans ses cheveux, une chose était certaine : elle devait VRAIMENT prendre un bain et non pas se contenter d'un simple linge humide pour vaguement se laver. Et ensuite elle mangerait. Car en réfléchissant elle se découvrit également une faim de loup. De quoi l'arrêter de suite dans ses tergiversations. Elle se racla ainsi la gorge afin que sa voix soit charmante et joyeuse à l'oreille de son époux, et non pas éraillée comme elle risquait de l'être après avoir dormi si longtemps. Sa voix assez échauffée, Anaïs se lança :


- Yvaaaaaaaain ?

Ce n'était guère concluant. Il n'était pas sourd, mais les murs de cette demeure étaient bien plus épais que ceux de leur ancienne maison de Saint-Lizier. La jeune femme fit alors une deuxième tentative.

- YVAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ?
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Message par Yvain de Lugnan Jeu 5 Nov - 1:08

Les yeux clos, puis ouverts, puis clos, le Lugnan ne savait plus s'il était en train de rêver éveillé ou s'il s'agissait de la pure vérité. Dès lors qu'Yvain se sentait malade, un phénomène étrange se produisait à chaque fois : il devenait subitement fatigué. Comme si son corps avait décrété que le seul moyen de survivre face à la maladie, c'était de simuler un état second. Si bien que lorsqu'il entendit son épouse prononcer son nom, il pensa qu'il s'agissait tout simplement d'un rêve et ne donna pas suite à son appel. Il avait tellement espéré qu'elle aille mieux pendant des jours et des nuits qu'il n'arrivait plus à démêler le vrai du faux. Sauf que, quelques secondes plus tard, un second appel se fit entendre, et beaucoup plus fort que le précédent. Ce qui eut au moins le mérite de lui faire écarquiller les yeux l'espace d'un instant. Lors de ce court moment, il put comprendre que son nom n'avait pas été prononcé dans un rêve et qu'il s'agissait bien de son épouse en chair et en os. Il se redressa presque vivement, manquant d'ailleurs de peu de retomber dans le fond de son fauteuil tant une telle vitesse n'était pas coutume chez lui, et il s'adressa à son fils qui, lui aussi, avait très bien entendu la voix de sa mère :

-Georges ? Voulez-vous voir votre mère ? Faute de voir Wilgeforte.

Evidemment, le môme fut ravi d'une telle invitation, et ce fut avec précipitation qu'il lâcha ses figurines pour grimper bruyamment les escaliers et prendre la direction de la chambre. Quant à Yvain, après avoir secoué légèrement la tête de gauche à droite en levant les yeux au ciel, il resta bien derrière son fils dans l'éventualité où il viendrait à ce dernier l'envie de se gameler dans les marches. Devant tant de boucan, le jeune homme ne supposa pas nécessaire de prévenir Anaïs qu'ils arrivaient... C'eut été très superflu...

Et ce fut donc dans le brouahaha des pattes d'éléphant de Georges que les deux hommes de la famille arrivèrent dans la pièce où les attendait la Vellini. Ce n'était pas le moment de lui dire qu'elle était affreuse... Alors il fallait trouver autre chose pour lancer la discussion, et vite !


-Vous devez avoir faim. N'est-ce pas ? Et parce qu'il ne put s'en empêcher bien longtemps : Et envie d'un bain. Non... ?

Sale con va.
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Message par Anaïs de Lugnan-Vellini Ven 6 Nov - 0:53

Son deuxième appel passé, Anaïs pensait déjà au troisième. Sa voix avait encore un peu de marge. Mais avant de s'époumoner pour rien, elle préféra attendre quelques secondes, Yvain n'étant pas un modèle de rapidité. Faute de réponse, Anaïs s'apprêtait à recommencer lorsque des bruits parvinrent des escaliers. Ils étaient étranges, non-conventionnels. La blonde fronça les sourcils, jusqu'à ce que la porte s'ouvrît sur les deux hommes de la famille. Georges se précipita alors vers le lit, en tentant d'y grimper en se hissant sur ses petites jambes. Attendrie par tant d'enthousiasme, Anaïs l'attrapa du mieux qu'elle pu, et l'enlaça. Le petit garçon ne se fit pas prier pour entourer de ses petits bras le cou de sa mère et coller son nez dans ses cheveux passablement sales. C'était là toute l'innocence des enfants. Ils se souciaient peu de savoir si leur mère était présentable ou non, ils l'aimaient et le montraient sans le moindre calcul. Les adultes étaient moins spontanés, surtout Yvain qui ne s'était pas gêné pour sous-entendre qu'elle avait besoin d'un bon bain. Anaïs ne lui en voulait pas, elle aurait détesté le voir la complimenter alors qu'il n'en pensait pas un traître mot. La jeune femme avait surtout décelé quelque chose d'autre dans la façon qu'avait son époux de parler. Malicieusement elle posa ses yeux bleus sur lui :

- Quelqu'un a, semble-t-il, pris froid.

Le pauvre. Il s'était rendu malade alors qu'il avait deux enfants à veiller. Anaïs en était légèrement désolée et s'empressa donc de répondre, son ventre ayant commencé à le faire à sa place en émettant un gargouillis disgracieux.

- Oui et oui. Pour vos questions. Je suis affamée, mais…

Elle fit une moue. La Lugnan-Vellini voulait trois choses : manger, se laver, et voir Wilgeforte. Cependant elle hésitait sur la manière de procéder. Elle ne supportait pas de se sentir sale, avait excessivement faim mais sa fille était au-dessus de tout ça. Pourtant, il lui semblait peu judicieux de se rendre auprès du bébé dans l'état lamentable dans lequel elle se trouvait. Le temps de la réflexion achevé, la blonde reprit :

- Je crois que je vais tout d'abord prendre un bain. Puis voir Wilgeforte. Et ensuite manger.

Si cela sonnait comme une suggestion, il n'en était rien. Elle déposa un gros baiser sur la joue de Georges et relâcha son étreinte pour essayer de quitter son lit. En sortir fut compliqué. Marcher encore plus. Après une ou deux minutes de pas chancelants, elle se redressa presque normalement et aida son fils à descendre du lit, pour finalement lui dire de prendre la main de son père. Elle ne voulait pas le voir descendre les escaliers seul, alors que, de son côté, elle arriverait très bien à s'en sortir sans aide.

En bas, elle trouva Élise à qui elle n'eut même pas à demander de préparer le bain. L'eau était déjà à chauffer, la domestique ayant rapidement compris que la première chose que demanderait sa maîtresse allait être de se laver. Le bain prêt, Anaïs se dirigea dans la pièce d'eau, quitta sa robe de nuit et se glissa dans l'eau chaude. Un long soupire de satisfaction s'échappa de ses lèvres, mais elle n'en oubliait pas sa fille pour autant. Alors à Yvain qui était non loin d'elle, elle finit par demander :


- Comment va-t-elle ? Les premiers jours avec elle se sont bien passés ?

Car Anaïs n'en avait que de vagues souvenirs. En tous cas, trop peu pour se faire une idée de ce qu'avaient pu être les derniers jours dans la maison…
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Message par Yvain de Lugnan Dim 14 Fév - 18:34

Le regard blasé d'Yvain se posa sur Anaïs, et s'il avait pu répondre à cette petite pique -bien sentie et tout à fait légitime après celle du bain qu'il venait de lui faire- il aurait assurément répondu, sur un air sarcastique : ha-ha-ha. Avec un peu de chance, ce faux rire aurait été ponctué d'un "atchoum", histoire d'achever le ridicule de la situation. Adoncques, il se contenta de hausser les épaules, comme pour dire "comme d'habitude très chère.". Pas la peine de rajouter qu'il s'était rendu malade pour elle, que de s'occuper de Georges pendant quelques jours alors qu'elle se reposait avait été un calvaire, qu'il avait probablement perdu dix ans de sa triste vie en l'espace de trois jours tant son niveau d'inquiétude avait été élevé. Ce serait la faire culpabiliser pour rien.

Il s'apprêtait à aider son épouse à descendre du lit lorsqu'il se retrouva avec une petite paluche toute chaude dans sa grande main froide. Face à ce brusque changement de température, un frisson lui parcourut le bras, s'arrêta en haut de son dos. Et une moue plus tard, il se pencha pour prendre l'enfant dans ses bras. Il serait bien moins risqué de le porter que de l'aider à descendre. S'il n'avait pas été si empoté, il aurait pris son fils d'un bras et la main d'Anaïs avec sa main libre... Mais comme ce n'était pas le cas, il prit le chemin des escaliers, non sans jeter de temps en temps son regard derrière lui pour s'assurer que la blonde n'avait pas de problèmes. Arrivé en bas, un éclair d'intelligence traversa son esprit. Il posa son fils par terre et, alors qu'il allait se diriger vers la cuisine pour mettre en application son idée de génie, il fut entraîné dans la salle d'eau et criblé de questions. Oui, deux questions c'est un criblage pour le Lugnan.


-Heum. Permettez ?

Et sans attendre la réponse, il s’éclipsa de la pièce en direction de la cuisine. Là, il se saisit d'un plateau sur lequel il déposa en vrac, en fin cuisinier qu'il est, quelques tranches de jambon de Bayonne et des fruits. Content de lui, il emmena le plateau avec grande attention jusque dans la salle d'eau avant de le déposer devant Anaïs.

-Vous êtes une femme. Vous pouvez faire deux choses en même temps. Et puis. Laissez moi vous aider.

Sans trop savoir quelle lotion il fallait parmi tous les flacons qu'il y avait à côté de lui, il en prit un au hasard et s'attela avec prudence, et plaisir, à son travail. Non sans renifler. Mais l'intention était louable. Sauf que maintenant, il n'avait plus le choix et se devait de répondre aux questions de son épouse sur les quelques jours qu'elle avait passé dans le brouillard.

-Hum. Wilgeforte va bien. Je suppose. Elle pleure. Elle dort. Elle mange. Comme tous les bébés je crois. Quant à moi. Je ne vous cache point que. Je ne suis point mécontent que vous alliez mieux. Je ne puis que vous respecter. Ma Dame. Pour votre travail chaque jour. Sans vous. Je meurs.

Il abusait à peine.
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Message par Anaïs de Lugnan-Vellini Dim 14 Fév - 22:33

Qu'il était bon de se plonger dans l'eau fumante, de sentir s'évanouir toutes les saletés accumulées par le corps et de ne penser à presque rien. Car une mère ne pouvait s'empêcher d'avoir sa progéniture dans un coin de sa tête, notamment lorsqu'elle n'avait été en mesure de s'en occuper pendant plusieurs jours. Cependant, Anaïs ne put s'empêcher de froncer les sourcils lorsque son cher mari prit la poudre d'escampette avant même de répondre à ses questions. Cette fuite signifiait au moins que tout ne s'était pas passé de manière catastrophique durant ces derniers jours. Si tel avait été le cas, Yvain se serait empressé de dire à quel point s'occuper d'un enfant en bas âge et d'un nouveau-né était un enfer. Il n'était pas rare chez le Lugnan de différer une réponse à une question qu'on lui avait posée, aussi la jeune femme ne se formalisa pas de ce départ soudain.

Le retour de son époux armé de nourriture la surprit et fit dessiner sur ses lèvres un joli sourire. Dans d'autres circonstances elle aurait été sceptique quant à l'idée de manger tout en prenant son bain, mais l'attention était si délicate qu'il ne lui fallut que quelques secondes pour commencer à piocher sur le plateau. La blonde n'écouta pas son laïus sur les femmes qui pouvaient faire plusieurs choses en même temps, trop occupée à savourer le jambon de Bayonne en fermant les yeux. A cet instant, cet aliment lui semblait exceptionnel, et il ne manquait qu'un peu de fromage sur le plateau pour totalement satisfaire sa faim. Et puis les mains de son cher mari vinrent se ficher dans sa chevelure délaissée depuis bien trop longtemps, extirpant un long soupir de satisfaction d'entre les lèvres de la jeune femme. Que cet homme était prévenant !

Prévenant, et rassurant. Car enfin il répondait à ses interrogations. Comme elle l'avait soupçonnée, Wilgeforte allait bien. Une nouvelle qui augmentait le bonheur dans lequel elle trempait pleinement, et si elle avait pu ronronner, nul doute qu'elle l'aurait fait. Yvain avait cependant une fâcheuse tendance à toujours placer une allusion morbide dans ses propos et s'il parlait probablement sérieusement, Anaïs choisit néanmoins une voix tendre et paisible pour le rassurer.


- Yvain, Yvain, Yvain. Sans moi vous ne mourez pas. Votre quotidien s'en trouve seulement plus compliqué. Et entre nous, vous avez un instinct de survie dont vous ne soupçonnez même pas la force. Sans moi, il reste toujours Georges et Wilgeforte, deux excellentes raisons pour vous de ne pas mourir.

Terminant une nouvelle tranche de jambon, elle tourna légèrement la tête et le fixa de ses yeux bleus.

- Vous êtes un ange Yvain. Vous pensez à tout. Si je n'avais pas les mains dans la charcuterie ni n'étais en train de tremper dans l'eau, je vous serrerais dans mes bras pour vous remercier de tout ce que vous faites.

Joyeuse, elle se retourna vers son plateau et continua à manger. A ce rythme, il était certain qu'il ne resterait rien.

Et en effet, le plateau était vide lorsque son mari acheva sa tâche. Après l'avoir dûment remercié, elle lui confia le plateau afin de pouvoir continuer à se laver sans se cogner sans cesse dedans. A peu près rassasiée, propre, hors de l'eau et enroulée dans un linge, elle s'approcha du Lugnan et se hissa sur ses pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Il était à présent grand temps de s'habiller et d'aller voir la nouvelle petite merveille de la maisonnée Lugnan.
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Message par Yvain de Lugnan Jeu 18 Fév - 22:43

Bien sur qu'il mourrait sans elle ! Preuve en était, il était tombé malade pendant son absence. Et quand Yvain tombait malade, personne ne pouvait prédire s'il survivrait... Ou pas. Donc il n'avait pas tout à fait exagéré en émettant l'hypothèse qu'il risquait la mort lorsqu'elle n'était pas là. Certes, pas plus que quand elle était là quand on y regardait de plus près; le Lugnan tombant malade tous les quatre matins. Enfin, son épouse n'était-elle pas là justement pour nuancer ses instincts de "non-survie" ? Tandis que lui n'était là que pour risquer la vie de sa blonde en la faisant tomber enceinte. Bien qu'il risquait aussi la crise cardiaque quand il s’adonnait à... Enfin bref ! Il finirait bien par se faire à l'idée que vivre c'était dangereux, et donc pleins de complications.

Une petite moue dubitative s'afficha sur son visage lorsqu'elle se mit à parler de leurs enfants, les deux "excellentes raisons de ne pas mourir". La belle affaire. C'étaient eux qui le tuaient à la tâche ! Il aurait beau essayer de s'en occuper du mieux qu'il pourrait, sa faible constitution ne lui permettrait pas de survivre beaucoup plus longtemps que ce qu'il venait déjà d'accomplir. Parce qu'entre s'occuper de soi et personne d'autre, et être contraint de penser à la bonne santé d'une maisonnée, voire même d'un village entier depuis que sa belle soeur avait décidé de leur offrir Biriatou, ce n'était pas du tout la même chose. Mais il abandonna rapidement sa moue, au cas où il viendrait l'idée à son épouse de se retourner. Il devait afficher une bonne mine, rhume mis à part évidemment.

Et pourtant, il ne put guère tenir son visage neutre, parce que déjà Anaïs reprenait la parole pour dire des choses, que l'on pouvait qualifiées d'étranges. Il haussa donc les sourcils en l'entendant dire qu'il était un ange. En quel honneur cet homme qui reniflait, mais qui avait quand même la goutte au nez, ressemblait à un ange ? L'avait-elle seulement bien regardé avant de dire ça ?! Il fronça les sourcils et tenta d'effacer cette remarque de son esprit, histoire de ne pas être hanté pendant des heures. Il en fallait parfois bien moins pour que le Lugnan soit perturbé. Mais ce n'était pas le moment d'être distrait, ou renfermé sur lui même.

Comme si tout était réglé sur du papier à musique, il sentit que ses mains commençaient à dangereusement friper à l'instant même où Anaïs lui tendait le plateau pour terminer son bain. Sans plus attendre, il se redressa, et quitta la salle d'eau pour remettre le plateau dans la cuisine, et surtout pour s'attarder quelques minutes au dessus de la cheminée pour faire sécher ses pauvres mains souffrantes. Et là encore, à peine revint-il dans la salle d'eau qu'elle sortait du bac pour s'enrouler dans un linge, prête à partir en direction de la chambre de Wilgeforte. Tel un gentleman au nez rouge et irrité, il se pencha légèrement en indiquant la porte de sortie avant de dire, avec son plus beau sourire en coin :


-Après vous. Ma Dame. Wilgeforte vous attend. Impatiemment sans nul doute.

Endormie plutôt oui !
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